Zidane : Faut être un peu con, quand même
Petites phrases à chaud zappées ici et là après la défaite ternie par
la sortie par le soupirail de Zinedine Zidane :
Claude Leroy, consultant sur Canal + : “C’est une immense frustration.
On ne peut pas oublier ce geste de Zidane. On ne comprend pas. Cela
relève de la psychanalyse. Même s’il y a un chapelet d’insultes de
Materazzi”
Aimé Jacquet : “L’éviction de Zizou a été terrible. L’explication ? Très simplement, ils sont allés au bout de leurs possibilités physiquement et psychiquement. Il y a peut-être eu des mots. Il a pas su se contrôler”
Bernard Tapie, à la question “qu’a-t-il pu lui dire ?” : “Que des choses graves et sûrement sur sa mère”.
Raymond Domenech, à la question “un mot sur Zidane, il va nous
manquer…” : “Oui, il nous a déjà manqué les 20 dernières minutes…”.
Pour une sortie, c’est une sortie… Près de quinze ans qu’on l’encense,
et à juste titre, on ne peut donc pas excuser ce geste. Même en
imaginant la pire des insultes de Materazzi. Comment peut-on foutre en
l’air un tel moment de sa vie à dix minutes de la fin ! Au point de ne
plus oser revenir sur le terrain prendre sa breloque avec ses
coéquipiers ? Non, comme dirait Claude Leroy un peu plus haut, ça
relève de la psychanalyse. On peut au moins être rassuré sur un point :
celui que la planète foot a élevé au rang de Dieu est à notre image.
Lui aussi peut-être un peu, voire très con parfois.